La Bibiothèque

[i]Osëlsis poussa silencieusement les portes de la bibliothèque. Cet endroit, elle y avait passé des heures autrefois. Mais maintenant... La frêle silhouette de la reine se découpait par la porte entrouverte qu'elle fermit rapidement. Une fois que le grand "CLAC" fut passé, la jeune femme s'avança vers une étagère et sortit un volume poussièreux. S'asseyant sur le rebord d'une fenêtre, Osëlsis commença à feuilleter l'épais volume, le visage concentré. Au bout d'un moment, elle referma violement son ouvrage et resortit d'un pas décidé.

Le jeune courtisan aux cheveux rouges finit par se perdre dans la bibliothèque.
°Tous ces livres ça donne presque mal à la tête.°
Il s'assit dans un coin, atttrapa le premier livre un peu près correct qui lui tomba sous la main et se mit à lire: la reproduction des méduses des régions du Nord.
°Mais c'est n'importe quoi ce livre...^^°
Il finit par le reposer pour se diriger vers de la vraie littérature, celle qui fait mal à la tête et dont on a besoin d'un dictionnaire pour comprendre tous les mots.

Affensylz entra dans la bibliothèque et observa un instant Léseldur en train de dévorer un ouvrage complexe sur la copulation des iris des marais en fonction du rythme des marées des années bissextiles avant de réaliser que c'était plutôt l'ouvrage qui dévorait son lecteur...

Affensylz toussa bruyamment et referma brusquement le livre, évitant de peu d'estropier le nez du jeune Olian.

HJ Se relevant brusquement, Léseldur eut soudain une furieuse envie d'embrasser Affensylz pour le remercier de la tirer de sa retraite solitaire de la bibliothèque... Allez non, je plaisante^^ HJ

Quelque peu surpris mais en même temps soulagé de se voir sauver de ce livre abominable, le courtisan aux cheveux rouges sursauta au moment où son bien-aimé roi referma son "fascinant " ouvrage.
°Ouf, je suis sauvé, voilà qu'on me tire de l'ennuie mortel que me procurent ces livres. Comment certaines personnes font-elles pour les étudier à cour d'année?° Stoppant là sa réflexion, le jeune homme sourit.
Majesté, y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour votre bon plaisir? Redevenu maître de ses émotions, Léseldur se leva avant de s'incliner si bas que ses cheveux balayaient le sol poussiéreux de la pièce.
Lorsque l'Olian releva la tête, il planta ses grands yeux noirs dans ceux de son seigneur et attendit une réponse avec un calme peu commun venant de sa part.

Amusé, le roi Olian se demanda depuis quand son serviteur était passé de carpette à serpillère, mais dans un élan de bienveillance il préféra ne pas lui en faire part...

Si vous tenez tant à vous rouler par terre, je crois que le palais aurait bien besoin d'un coup de balais...

Balayant la pièce du regard, ce qui à son grand regret n'en ôtait pas la poussière, il reprit avec légèreté :
Ce que vous pouvez faire pour moi? Emmenez ma très chère épouse se promener en mer et pousser malencontreusement... Je peux même fournir une tempête...

Il remit le livre à sa place dans l'étagère en sifflotant.

Devenu aussi rouge que ses cheveux, résultat de la petite pique que lui avait lancé le roi, le courtisan répondit tout de même avec tout le respect que l'on devait à un monarque.
Monseigneur, vous ne devriez pas parler ainsi de votre épouse surtout après ce qu'il lui est arrivé.
Mis quelque peu mal à l'aise par ce qu'il venait de dire, l'Olian passa une main dans sa longue chevelure.
Je veux bien l'amener faire une promenade mais quant à la jeter dans l'eau, je ne pense pas en avoir ni la réelle envie ni la possibilité de le faire. Répondit-il malicieusement.
Se rapprochant un peu de son seigneur, Léseldur s'appuya contre une étagère en souriant.
Suis-je votre serviteur préféré? questionna-t-il d'une petite voix.
Ce n'est pas que cela compte beaucoup... mais en fait si... enfin bon Il sourit d'un air un peu perdu et fit semblant de s'intéresser à un livre de cartographie.

Est-ce que vous... QUOI ?
Affensylz se demanda combien de neurones de Léseldur l'ouvrage avait absorbé...

Il lui lança un regard indéchiffrable.
Peut-être mais j'ai bien peur que cela ne soit que la preuve indéniable que je n'ai pas assez de gens à mon service...

°En l'occurence un certain mercenaire hendy de ma connaissance me serait plus utile pour me débarasser de la reine, mais le fait qu'il batifole avec mon amante le préserve de toute sympathie de ma part...°

Léseldur prit un air réellement peiné, il faut dire qu'il était réellement déçu par la réponse du roi.
Ha... se contenta-t-il de répondre en tentant d'imiter le ton froid d'Alexander et son célèbre regard indéchiffrable mais pourtant sans parvenir au même résultat que le mercenaire Hendy.
°Après tant d'années de bons et loyaux service, je m'attendais tout de même à mieux. Un petit, dans les trois personnes que j'estime le plus vous êtes troisième ou quelque chose de cet ordre. Sniff°
L'impression d'avoir gâché sa jeunesse auprès d'un ingrat lui apparut soudain comme insupportable.

Sachant qu'un serviteur fut-il le plus mauvais du monde vaut toujours mieux qu'un serviteur déprimé, le roi Olian ajouta :

Même si je me demande parfois comment je ferais pour me passer de votre aide...

Ne tenant pas à être hypocrite gratuitement il s'arrêta là.

°Une reine amnésique, un serviteur dépressif, Oliane au secours...°

Merci mon seigneur répondit Léseldur en ayant la furieuse envie de sauter au cou de son roi (ce qu'il avait presque commencé à faire avant de se rendre compte que cela ne collait pas vraiment à l'étiquette).
Un peu plus tôt, vous me parliez de la reine. Va-t-elle mieux? Après tout ce que le courtisan avait dû faire pour réccupérer ce fichu antidote, il espérait bien que la reine était au meilleur niveau de sa forme.

°Si il me saute dessus il finit au fond du lac...°

Je crois qu'elle se remet peu à peu...

Il avait du mal à admettre que la reine allait bien, elle était juste dans un état plus proche de son état d'origine...

Ha, j'en suis bien soulagé. Ce qui était d'ailleurs absolument vrai. En effet, le courtisan avait toujours eu une très grande sympathie pour Oselsis même lorsqu'elle n'était que la reine des Olians marins.
Mon seigneur, le lac vous manque-t-il autant qu'à moi ou suis-je le seul à être nostalgique de l'époque ou nous vivions aux abords de ce merveilleux lieu.
Le serviteur olian se passa une main dans les cheveux, un sourire mélancolique pendu aux lèvres.

HJ Arghl honte sur moi je poste une deuxième fois mais le forum est presque mort blablabla blablabla HJ
Voyant que tout avait été dit et qu'il n'était pas très utile au roi (qui ne désirait pas parler du passé), le serviteur d'Affensylz sourit avant de faire une gracieuse révérence.
Ses cheveux frôlèrent le sol un instant et lorsqu'il eut finit de saluer son souverain, il sortit de la bibliothèque en sautillant comme un enfant.