A travers la forêt

Le vent continuait à souffler sur les longs cheveux du druide. Cette forêt du royaume d'Hendiya était un endroit idéal pour trouver des courberoses.

Il marchait ainsi, le dos courbé pour combattre le vent, à la recherche de ces rares plantes.

Ayant cueilli une vingtaine de plantes, il rentra donc au Royaume d'Oliane.

Il me fait plaisir de savoir que ce noble art qu'est l'herborisme ne s'éteint pas complètement.

La voix d'un vieil homme s'était élevée de l'ombre d'un arbre. Comme pour suivre ses paroles, le grand vieillard en cape noire sortit de la pénombre, apparemment sans bras droit, s'aidant d'un long bâton pour avancer.

L'herborisme autrefois abondant, se fait rare. Je suis cependant heureux de trouver quelqu'un qui a confiance en le pouvoir des plantes.

NyctorkeN n'avait pas sursauté, mais s'était redressé au son de la voix du vieil homme.
L'appeler herboriste était mi-vra. La jeune fille allait le faire remarquer mais elle se reitnt: il n'est jamais bon de révéler aux inconnus que l'on connait surtout les poisons et antidotes.

"- C'est vrai. C'est mon père qui m'a tout appris. Ca me sert beaucoup."

Sans mentir et réel. Voilà le style d'Etminrale.
Malgré tout son coeur battait à la vitesse de celui qui avait touché à la digitale. Il allait le voir, il allait reconnaître la ciguë si peu utilisée en médecine....
Elle passa sa main sur sa ceinture, cachant ainsi ses petits sachets de poisons.

*Non.. ça ne marchera pas... il va le voir..*

Votre père ? Comment se nommait-il ? Peut-être que je le connaissais...
L'homme en cape sombre était maintenant devant la jeune fille, lorsqu'il se mit à réculer d'un pas, avant de reprendre confiance.

Ah, ça, il faut savoir connaître les deux côtés du pouvoir de la nature
En relevant légèrement la tête, un pli se forma sur la capuche de sa cape noire, ce qui laissa découvrir une partie de son visage ainsi qu'un clin d'oeil complice.

Ou vous dirigez-vous ? Peut-être pourrions-nous partager un bout de chemin ensemble, jeune fille ?

Etminrale souri gentiment. Ce sourire si rare...
Elle réfléchit: la dernière fois qu'elle avait souri remontait...à quelques mois. Quand un gamin dans la rue l'avait appelé "la dame qu'a pas l'air nette". Sur le coup elle avait bien rigolé! Elle, pas nette? Non! Elle était complétement normale...

"- Si vous voulez. Je cherchais à sortir d'ici..."

L'assassin espérait que l'homme devant elle allait se présenter car malgré qu'elle soit très "moins tu m'connais mieux c'est" elle aimait bien savoir à qui elle parlait. Oui, je sais, c'est contre le principe de l'échange équivalent mais NyctorkeN elle s'en fout complétement!

* Surtout, rester une simple herboriste.. ne pas dire que tu es spécialiste des poisons qui tuent rapidemment...*

Le vieil homme désigna lentement un chemin parallèlle à celui ou lui et la jeune "herboriste" se trouvaient.
La sortie vers les plaines herbeuses est de ce côté. En tout cas, c'est le chemin le plus rapide.

Alors qu'il débutait tout juste à marcher, il s'arrêta et se baissa avec difficulté : il semblait avoir repéré quelque chose.

Oh, tiens, voilà un trésor de la nature, une rareté. dit-il lourdement.
C'est une Anémone de BleueJalousie, très demandée pour ses vertues curatives envers les maladies de l'âme.
Il rangea la plante dans la bourse prévue à cet effet, puis se releva.

La jeune fille et le vieillard en cape avançaient à travers la forêt courbée.

Les maladies de l'âme ... Il y a l'amnésie, par exemple. La courberose est nécessaire à sa création, ainsi que d'autres plantes mineures ... Il toussa et continua. Et puis, il y a évidemment les troubles de la personalité. C'est le cas le plus répandu.

A propos, à quel fins allez-vous utiliser les plantes que vous avez cueillies ?

Ha ça, la médecine.

Il marqua une pause, puis continua en marchant :

La nature est une grande balance. D'un côté, il y a les remède, de l'autre, les poisons. Les herboristes ont le pouvoir de modifier l'impact d'un côté ou de l'autre; il faut juste savoir peser ses actes.

C'est une assez grande responsabilité que d'avoir cette connaissance.

Oh, mon identité n'est pas importante. Enfin, je peux te dire que je suis Olian, et que j'ai presque trois cents ans. Je ne préfère pas en dire plus.
Le vieillard était resté précis sans être froid.

Nous sommes presque arrivés.
En effet la forêt au loin s'arrêtait, pour laisser place à la plaine d'herbes.

Le regard de NyctorkeN s'était posé sur l'horizon et elle voyait venir la plaine avec joie. Mais comme elle n'allait pas déjà remercier son guide, elle alla jusqu'au bout:

"- Mais ne pouvez-vous pas me dire où vous allez?"

Et, se souvenant du jeu préféré de son père lorsqu'il pensait que sa fille avait un secret, elle proposa à l'Olian d'y jouer:

"- Si vous voulez on fait secrets-secrets!"

Elle eu un sourire malin. Le but du jeu était que chaqun dévoile un secret à son tour jusqu'à ce que l'autre trouve ce qu'il cherchait. C'était un jeu bien pratique! Comme quoi le plaisir n'était pas toujours inutile...

°Espérons qu'il soit joueur!*

Le vieillard éclata d'un rire franc.
Haha ! Je crains que je ne sois plus de l'âge de jouer à ça.

Non, sérieusement, je tricherais.
Il continua à rire lentement.

Ils arrivèrent à la sortie de la forêt.

La jeune fille et son guide s'était arrêté à l'orée de la forêt.

Bon, et bien, je ne peux pas refuser, je crois !
Mais je ne te garantis pas que le jeu restera amusant.
Et je ne marche qu'une fois !

Le druide pris le jeu au sérieux.
Je suis Evrus Talos Phaloïde.
Si ce nom ne nous évoque rien pour le moment, il le fera bien tôt ou tard.
Sur ce il adressa un signe de la main à la jeune fille, et se mit à emprunter un chemin non tracé dans la plaine herbeuse.

Nos chemins se croiseront à nouveau.

NyctorkeN lui rendit son signe de main.

"- Sûrement un jour où nous chercherons une même plante!"

Avant de chercher des yeux l'endroit par lequel elle était venue. Elle savait qu'il était dur de chercher les mêmes plantes qu'elle, le poison n'est pas vraiment une recherche que l'on approuve.
Elle regarda Talos partir. Le suivre ou ne pas le suivre?
Vous connaissez Lethaljia, elle eu tout de suite l'idée de le suivre. Elle ne risquait rien sinon d'en apprendre trop sur... Evrus Talos. Elle se mit donc en marche, surveillant ses pas pour les rendre silencieux etpenchée histoire de ne pas trop se faire voir et de, au pire, s'étaller par terre. Ca fesait un peu guerrier, mais la curiosité de l'Oest était sans bornes!

* Grand Oestri protègez-moi au nom du sable du désert!*

[Les Plaines Herbeuses]