Dans une rue...

Lorsque le mercenaire arriva à Draïna, il fut surpris de voir à quel point l'ambiance de la ville pouvait être agréable.
Il aimait l'odeur d'iode qui y flottait, cela lui rappelait le jour où Alicia avait accepté d'être sa femme. Cette magnifique plage avait-elle changée en vingt ans? Il aurait bien le temps de le vérifier plus tard.
Il lança un regard peu expressif à sa compagne pour vérifier qu'elle allait bien puis, il soupira.
Voilà, je pense que nous n'avons plus qu'à aller voir Affensylz...

Alicia était plus renfermée depuis qu'ils avaient franchi les portes de Draïna. Malgré leurs innombrables défauts les hendys restaient son peuple et paradoxalement ils lui inspiraient une sorte de confiance. La sympathie des Olians lui semblaient dangereuse, comme le calme avant une tempête qui n'arriverait jamais...

Oui je pense aussi... déclara-t-elle en se forçant à sourire.

Elle ne voulait pas l'avouer mais si elle avait eu le choix entre revoir Affensylz et revoir Hendiya elle aurait longuement hésité...

La main du mercenaire se posa sur celle d'Alicia puis, il lui caressa tendrement le visage.
Je ne te forcerais pas à venir si tu ne le désires pas. Tu pourrais chercher une auberge pendant que je vais voir Affensylz...
Quelque part, Alexander préférait qu'elle ne vienne pas, Affensylz et Alicia avait eu des relations troubles et mystérieuses et cela ne lui plaisait guère.
Enfin, tu fais comme tu veux...
Les années de mariage n'avaient rien changé à la promesse qu'avait fait l'Hendy à sa femme. Il lui avait promis de se plier à ses ordres et cela était toujours le cas.

Alicia fut légèrement prise au dépourvu et sourit à Alexander.

Non, c'est bon allons-y.

Elle n'avait peut-être pas l'art d'Alexander pour dissimuler ses sentiments mais elle ne les avouait pas toujours facilement.

°Je pourrais toujours changé d'avis au palais, même si...°

Alexander sourit légérement avant de se remettre en route.
Les sabots du cheval qui frappaient les pavés de Draïna résonnaient joyeusement.
L'argent à l'air de couler à flot dans cette ville... fit-il remarquer en passant devant une boutique.
La ville n'avait pas changé, les rues, les routes étaient toujours les mêmes, il n'eut donc aucun problème pour retrouver le chemin du palais.

S'il pouvait dégouliner dans nos poches au passage... suggéra Alicia.

Alicia sautillait allégrement sur les pavés de Draïna, à faible distance d'Alexander, même si l'absence de Gaes dans les environs lui indiquait que si elle devait mourir à cet instant, ce serait d'une mort brève et inévitable...

°Comment ca se fait qu'ils soient aussi riches... Et surtout qu'ils le restent?°

Alexander se mit à traîner dans les rues.
Pour l'instant, il n'avait plus aucun but... Quest-ce qu'Affensylz avait de plus que lui? Une multitude de choses, cela ne faisait aucun doute.
La première était qu'il était riche et puissant parce qu'il avait un royaume... Un royaume, ce mot se répéta plusieurs fois dans la tête du mercenaire... Voilà ce qu'il lui fallait!
Fraternité était tombée dans le chaos et apparemment personne ne se trouvait vraiment à sa tête, il pourrait reprendre le pouvoir...
Le plus gros problème était de trouver des alliés pour le soutenir dans une telle entreprise... Et cela n'était pas une mince affaire...

Tandis que le vieux druide s'en allait vers la sortie de la ville, accompagnée de l'escorte que lui avait fourni le Roi, il croisa le regard d'Alexander. Arrivé à sa hauteur, il l'interpella.

Bonjour à nouveau, sir. Avez-vous localisé la source de vos problèmes?

C'était étrange comme Talos se mêlait de l'histoire d'une personne qu'il avait juste croisé dans son bar, et son sourire rassurant pouvait être dérangeant pour un inconnu.

Alexander n'avait que faire de la compassion d'un vieil Olian sénile mais la politesse lui interdisait de ne pas répondre.
Il fixa directement dans les yeux l'Olian et de sa voix la plus glaciale, celle qui faisait passer des glaçons pour des bouillottes, lui répondit:
Salutations! La source de mes problèmes n'a rien d'inconnu... Sur ce, je vous souhaite une excellente journée et une bonne balade...
Et le mercenaire continua son petit bonhomme de chemin en cherchant qui pourrait l'aider à reconquérir Fraternité.

Le vieil homme serra ses dents, ce qui n'était pas habituel chez lui. Il ferma les yeux, et repris son sourire habituel pour continuer comme le mercenaire sa route, mais dans l'autre sens, de peu suivi les deux gardes royaux.

Arrivèrent à ce moment dans la Ruelle un jeune hendy sans grande beauté et un homme habillé d'un kimono noir...
La Jeune femme parlait à Indhara...

"Nous voici à Draïna. C'est la plus jolie chose que vous pourrez jamais voir entre tous les Royaumes..."

Toujours avec la même tête d'ahuri Indhara se remplissait la vue et la tête de toute ces images comme pour remplir un grand vide dans sa mémoire...

Au milieu de la foule bien que bousculé par tout le monde il ne bougeais pas d'un poil et gardais une équilibre parfaite. Ce dont il ne se rendit pas compte c'est qu'inconsciemment il avais la main sur sont sabre prêt à le sortir a la moindre alerte.

-Draïna... C'est bizare je n'en ai jamais entendu parler et pourtant j'ai comme une impression de déja vu... Bah je dois me tromper! C'est sans doute la fin que me fais délirer...

Alexander passa à côté de la jeune Hendy... Apparemment, tous ceux de son peuple à qui il restait un minimum de raison étaient venus se réfugier à Draïna...
Par politesse, il la salua ainsi que l'homme qui l'accompagnait...
L'homme en kimono noir avait l'air étrange, et le mercenaire n'aurait pas pu dire à quelle race il appartenait exactement, il avait juste une tête d'ahuri mais ce n'était pas une caractéristique assez précise pour pouvoir le classer...
De toute façon, qu'avait-il a gagner à savoir qui était cet homme? Rien!...
Alexander continua donc son chemin pour se rendre chez lui.

"sans doutes..."

Lulyia se demandait franchement pourquoi elle aidait ce mec...

"bon, suivez-moi, on va aller manger quelque part..."

L'Hendy partit dans une ruelle adjacente, sans trop se soucier de savoir si l'homme suivait ou non...

Revenu de son long périple, Talos se dirigeait vers le palais royal, symbole hiérarchique de la capitale Draïna.
Ses ingrédients étaient soigneusement gardés dans sa sacoche d'herboriste.

Le mercenaire Hendy, monté sur son cheval, regardait autour de lui. Il se tourna vers Minasé et soupira. Bien qu'il ait l'air sympathique, le jeune métisse n'était pas vraiment impressionnant, il lui faudrait trouvé un mercenaire ou un soldat pour qu'on le prenne plus au sérieux.
Est-ce que par le plus grand des hasards du monde tu ne connaitrais pas un mercenaire, ou une sorte... d'assassin. Alexander répugnait à faire appel à ce genre de personne mais pour arriver à ses fins, il était près à tout.

Suivant lulya au travers un dédalle de ruelle Indhara se demandais comment elle faisait pour s'y retrouver... Si elle s'y retrouvais. Mais aussi quand ils allais manger car il commençais a sentir ses forces partir petit a petit et avais du mal a la suivre.

Lulyia entraîna Indhara dans les ruelles, vers une auberge qu'elle croyait pouvoir retrouver... Ce n'était que la deuxième fois qu'elle mettais els pieds à Draïna, tout de même...

"par ici"...

Qu'entends-tu donc par instable?
Ce qu'on demandait la plupart du temps aux assassins, c'était d'être discret et pas trop cher, après le fait qu'ils étaient seuls dans leur tête ou non n'intéressait que très peu de monde.
Alexander lança un regard discret à la ruelle sombre que lui indiquait Minasé mais n'y distingua rien de précis.

Le mercenaire Hendy jeta un regard étrange à son serviteur.
Quelqu'un que je voudrais supprimer... Ces quelques mots résonnèrent dans la rue. Alexander avait bien plus qu'une vague idée de qui il voulait la mort mais il se retint de faire un commentaire.
Connaîtrais-tu son nom? L'Hendy était bien décidé à rencontrer cet assassin et cela se sentait dans l'intonation étrange qu'avait pris sa voix.

Alexander fronça les sourcils avant de redevenir inexpressif. Il fit un geste de la main à son serviteur pour l'inviter à frapper à la porte de l'assassin.
J'aurais préféré avoir affaire à un Hendy.... murmura-t-il plus pour lui-même que pour le jeune Minasé.
Alexander s'approcha à son tour de la porte et attendit.