Portes du palais

Comme leur nom l'indique il s'agit des portes du palais.

Ici les gardes olians marins ont été rejoint par leurs cousins lacustres, qui bien que plus habiles militairement font preuve d'autant de zèle à l'ouvrage pour garder les massives portes de bois recouvertes d'une grille en fer forgé. Ils passent donc la majeure partie de leur temps dans les cuisines, et les etraînements leur servent plus à garder la ligne qu'à garder une certaine habileté dans le maniement des armes...

D'un pas majestueux et partiquement félin, Alexander se présenta devant les portes du palais.
Rien de bien impresionnant pour lui. Il attacha avec soin son cheval pour être certain que personne n'aurait l'idée de le lui voler. De toute façon, l'animal était si méchant avec d'autres personnes que ses deux maîtres qu'il y avait peu de chance pour que quelqu'un l'approche.
Il s'avança vers les gardes.
Je désire rencontrer le seigneur de ces terres. Son ton était glacial et catégorique, on ne pouvait décemment pas lui donner une réponse négative.

Un jeune homme d'allure robuste et aux cheveux blonds s'avança pour répondre à Alexander d'un air goguenard :

Cela faisait une éternité qu'on ne vous avait pas vu aux portes du palais Olian. Mais bien que le palais ait changé de place je n'ai toujours pa senvie de jouer les valets et ce même si vous me menacez de dire tout le mal que vous pensez de moi à Afensylz...

Naelys fit tout de même signe à Alexander et Alicia de passer et retourna se poser nonchalamment à son poste.

La bouche du mercenaire s'étendit pour former une sorte de sourire. Il se souvenait de ce garde Olian et surtout de l'ardeur qu'il mettait à surveiller le palais de ses seigneurs...
Alexander passa donc devant les gardes avant d'entrer dans le palais.

Alicia suivit Alexander comme son ombre, peut-être ainsi passerait-elle inapercue...

Elle fut presque rassurée qu'un garde reconnaisse Alexander. Si les Olians se souvenaient de lui ils se désintéresseraient certainement d'elle...

Ne me prends pas pour un idiot, je le sais bien!
Léseldur haussa les épaules, secoua la tête, se recoiffa en passant une main dans ses cheveux rouges, grogna, frappa du pied et finit par suivre la servante.
Mais mon maître ne veut pas que tu quittes le palais, il veut que tu quittes le pays.

Je ne vous laisse pas le choix. répondit Léseldur en dégainant un de ses sabres. Il n'aimait pas la violence mais les ordres d'Affensylz avaient quelque chose de sacré pour lui et le fait que cette fille de rien du tout ose tenir tête à son roi le mettait très en colère.
°Si elle veut qu'on fasse un concours de celui qui hurle le plus fort!°
LES ORDRES SONT LES ORDRES, UN POINT C'EST TOUT! hurla-t-il à plein poumon avec un voix tsi aigue qu'elle aurait pu casser un verre. Plusieurs gardes se retournèrent dans leur sommeil.
Le courtisan reprit son souffle et tenta de se calmer.

°Peace and love, mais je vais l'assommer cette fille!°
Léseldur respira à fond comme s'il voulait crier mais c'était une feinte, il s'approcha rapidement d'elle avant de lui coller sa main dans la figure.
°Ca fait du bien quand ça sort! Non mais qui c'est le chef ici!°
Léseldur avait un caractère bien plus affirmé qu'à ses débuts à la cour du roi Affensylz, il ne se laissait plus faire.
Que ça te plaise ou non, tu vas partir!

Les épaules basses, le mercenaire Hendy sortit du palais.
Mais pourtant, au lieu de chercher une maison dans les beaux quartiers de Draïna, il s'arrêta pour écouter la dispute entre Léseldur et une femme.
Le ton était monté et tous les deux semblaient passablement énervés.
Des gardes s'étaient tout de même levé pour agir si jamais cela tournait mal.

Le mercenaire lança un regard froid à la femme avant de faire quelques pas dans sa direction.
Veuillez lacher cet homme... J'y tiens beaucoup, il était témoin à mon mariage... Mariage qui d'ailleurs il sentait battre de l'aile...
Ses yeux verts dévisagèrent la servante puis se posèrent sur Léseldur qui n'avait pas l'air d'être dans une posture très agréable.
Puis-je savoir ce qui vous pousse à agir avec une telle violence? Les Olians n'avaient pourtant pas la réputation d'être agressifs... dit-il froidement à Léseldur.

Avec l'agilité et la souplesse d'un serpent, le courtisan aux cheveux rouges réussit à se décoller du mur en repoussant la femme. Il lui lança un regard plein de mépris: on ne s'amuse pas à plaquer contre un mur un courtisan sans qu'il n'y ait de représailles.
Léseldur avait l'air calme, il fallait dire que la présence d'Alexander était plutôt rassurante mais au fond de lui tout bouillonait.
°Elle est plutôt forte et franchement dangeureuse. Mais si je n'arrive pas à mener ma mission à bien, Affensylz va me tuer. C'est certain°
Surveille tes actes et tes propos je peux être plus méchant que j'en ai l'air.
Léseldur pouvait faire son malin, il fallait être suicidaire pour oser lui faire quelque chose surtout lorsqu'Alexander prenait sa défense.
Cette femme doit quitter la ville, ce sont les ordres d'Affensylz! Et elle s'entête à ne pas vouloir décoller de devant le palais.

Alexander, qui n'avait aucune envie de se méler d'une gueguerre entre deux serviteurs, fut tout de même amusé par la femme. Apparemment, elle n'avait peur de rien ni de personne.
Vous devriez surveiller votre language... Je connais des souverains qui vous auraient coupé la langue pour bien moins que ça...
Le mercenaire ignorait ce qui poussait Affensylz à bannir de la ville la servante mais elle avait tout de même tort de s'opposer à cette décision.

°Au fait, elle a pas si tort que ça mais bon, Affensylz sait ce qu'il fait sinon, il serait pas roi depuis si longtemps°
Léseldur se passa la main dans les cheveux puis pris un air déterminé.
Bon, on peut sûrement trouver un arrangement. Vous n'avez qu'à attendre sur la plage qu'Affensylz change d'avis. Il doit y avoir de quoi se loger correctement là-bas.

Alexander regarda tour à tour l'Olian et la servante. Sa bouche s'entendit pour former une sorte de sourire étrange.
Je pense que son idée n'est pas si mauvaise que cela... Vous devriez écouter Léseldur, si Affensylz voit d'un mauvais oeil votre présence ici, n'y restez pas trop longtemps où il pourrait vous arriver des choses désagréables...
Sur ce, Alexander s'assit sur une marche et attendit patiemment le retour d'Alicia.

Alicia sursauta presque en voynt Alexander.

Je croyais que tu étais parti nous chercher une maison convenable... déclara-t-elle.

Enfin, nous pouvons y aller maintenant...

Léseldur resta un instant sans voix.
Mais heu.... Bon ben tant mieux... Ouais, j'ai réussi une mission de plus.
°J'arrive pas à y croire, j'ai dit ça tout haut!!!°
Se sentant ridicule, Léseldur s'enfuit dans le palais pour annoncer la bonne nouvelle à Affensylz.

Le mercenaire Hendiy leva la tête vers sa compagne puis se leva.
Je t'ai fait peur que tu sursautes ainsi en me voyant? Il lui lança un regard qu'il aurait voulu soupçonneux mais qui se contenta d'être vide et froid.
J'aurais dû y aller mais j'en ai décidé autrement... De toute façon, les maisons n'ont pas l'habitude de changer de place...
Alexander récupéra son cheval et lui flatta l'encolure.
Oui, nous pouvons y aller...
Ce qu'il s'était passé au palais, Alexander en avait une vague idée, il était loin d'être stupide mais il voulait espérer qu'Alicia avait su remettre Affensylz à sa place...

Alicia s'efforca de paraître naturelle et suivit Alexander en direction des quartiers de Draïna...

Malgré elle, Alicia était perturbée... Elle avait l'impression que ce qu'elle faisait n'avait aucun sens...